Neuf joueurs mexicains, sélectionnés pour la Coupe du monde 2018, avaient été épinglés par la presse de leur pays avant leur départ pour la Russie, pour avoir fêté leur départ en compagnie d’une trentaine de prostituées.

Le Mexique peut rêver en grand, avant son dernier match du Groupe F contre la Suède. En tête, les Mexicains peuvent se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde. Un nul leur suffit pour empocher à la fois sa qualification – la septième de suite – et la première place, qui peut leur éviter d’affronter le Brésil au tour suivant.

« Pourquoi ne serions-nous pas la Grèce de l’Euro (2004) ? Pourquoi ne serions-nous pas le Leicester de la Premier League (2016) ? Imaginez les choses en grand, bon sang ! », avait déclaré l’attaquant mexicain « Chicharito » Hernandez, avant le match contre l’Allemagne.

Mais avant de faire chuter le tenant du titre sur la pelouse du Stade Loujniki à Moscou (0-1), la route vers la Coupe du monde des Mexicains avait pourtant été bien tortueuse.

L’attaquant avait dû monter lui-même au créneau sur les réseaux sociaux pour assumer la responsabilité du scandale causé par la fête organisée pour ses 30 ans, qualifiée d’« orgie » par la presse mexicaine évoquant la présence de prostituées. Dans une vidéo, il avait assuré que tous les joueurs avaient été conviés, mais aucune escort-girl.

Orgie de 24 heures
Le magazine people TVNotas s’en était pourtant donné à cœur joie et avait publié des images de l’arrivée de certains des participants à cette « orgie de 24 heures » qui avait eu lieu juste après un match de préparation pour le Mondial.

Les joueurs impliqués n’avaient pas été sanctionnés, car ils n’avaient « manqué aucun entraînement » et avaient pris part à cette fête « sur leur temps libre », avait déclaré aux journalistes Guillermo Cantu, le secrétaire général de la Fédération mexicaine de football. « Un jour de congé c’est un jour de congé, ce sont les risques que l’on prend avec la liberté ».

Parmi les joueurs de la « Tri », la sélection nationale mexicaine, ayant pris part à cette fête, figuraient le gardien du Standard de Liège Guillermo Ochoa, et le buteur du Benfica Lisbonne (Portugal) Raul Jiménez. Les frères Jonathan et Giovani dos Santos, du Los Angeles Galaxy, sont également cités, ainsi que le défenseur Carlos Salcedo et le milieu de terrain Marco Fabian, tous les deux à l’Eintracht Francfort (Bundesliga).

Si beaucoup avait cru que ce scandale, dont une petite vidéo avait circulé sur les réseaux sociaux, aurait plomber les résultats de cette sélection, c’est visiblement l’effet inverse qui s’est produit…